Si la Photographie reproduit à l’infini ce qui n’a eu lieu qu’une fois*, le passage irrémédiable de la photographie argentique à celui de l’image numérique ne fait qu’accentuer cette expérience d’un réel fugace.

 

Des textures, des couleurs, des parfums d’Antan, que reste-t-il ?

Libre interprétation d'une photographie (À la maison par une Photographe de famille en France en 1920) numérisée, cette installation comestible est une tentative de recomposition : la gélatine de la photographie devenue alimentaire révèle les arômes du paysage. 

Chaque convive est invité à manger une partie de la scène : un pixel, une couleur, une saveur.

Que voyons-nous ? Qu’imaginons-nous ? Que dégustons-nous ? 

Ainsi s’établit d’abord dans l’imaginaire puis dans la réalité sensorielle une transmission entre la perception visuelle et la perception gustative.

* Roland Barthes, La chambre claire, Note sur la Photographie